Choisir son premier canoë rigide d’itinérance

Il y a beaucoup de canoës sur le marché et on est parfois désemparé lors de son premier achat, a fortiori si la vente se fait sans les conseils d’un professionnel.

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4 modèles de canoës sur cette photo : 2 old town discovery 15.8, 1 esquif canyon 16.5, 1 Nova craft prospector 17, 1 Vogeur. Tous ont descendu le Tarn avec succès 5 jours durant.  

L’objectif principal de cet article est de montrer qu’au-delà de l’apparente infinité de modèles, il existe des grandes familles de bateaux au sein desquelles toutes les marques inscrivent la plupart de leurs produits (même si chacun garde ses spécificités) et que chaque famille correspond à un usage, peut-être le vôtre. Ce tableau ne présente que les modèles les plus couramment vendus en France.

Les modèles de canoë couramment vendus en France

Pour définir le bateau correspondant à ses besoins, il faut se pencher sur le modèle à adopter, sa taille et son matériau de construction.

Choisir le modèle

Les modèles diffèrent de façon intrinsèque par la forme de leur coque. Cette dernière leur donne des comportements adaptés à des terrains de jeu différents.

Le prospector, une forme de coque proposée par l’essentiel des fabricants pour l’itinérance en eau vive

Plusieurs marques proposent des modèles appelés prospectors. Leurs coques sont relativement arrondies dans la longueur (fig. 1 forme « rocker profile) et la largeur (fig. 2 forme « rounded ») ce qui leur donne une bonne manœuvrabilité et fait de la rivière leur terrain de jeu naturel. Pour des débutants, leur manque de stabilité apparent peut déconcerter. Ces bateaux ne sont pas hors sujet sur les lacs mais pour un usage exclusif dans cet environnement, d’autres modèles sont plus adaptés comme nous le verrons plus loin. En conclusion, les prospectors sont des canoës qui permettent aux pagayeurs débutants d’envisager une belle évolution de l’eau calme vers l’eau vive.

Fig 1. Différentes formes de coques de canoë dans la longueur. Source

Des modèles plus variés pour l’itinérance en eau calme

Dans le tableau, les modèles que nous appelons eaux calmes portent des noms différents d’une marque à l’autre parce qu’ils ont des formes… différentes.  Ils partagent néanmoins une coque relativement plate dans sa longueur (fig. 1 forme « flat profile). Mais, certains vont être très adaptés aux lacs avec des plats bords très bas pour limiter la prise au vent (esquif huron) ou des coques en V pour aller droit (fig. 2 forme « V-shaped »). D’autres vont avoir pour qualité essentielle d’être très très stables (fig. 2 forme « Flat ») comme le Discovery de chez Old town, canoë que l’on trouve le plus fréquemment sur le marché de l’occasion.  Bref, pour ces modèles, il faudra discuter avec un professionnel pour connaitre les spécificités de chaque bateau.

Les monoplaces

Les plus courts (15 pieds) des modèles présentés précédemment sont également tout à fait adaptés à l’itinérance en solo (on utilise alors le siège dit avant en se tournant vers ce qui est l’arrière du bateau en utilisation biplace). D’autres bateaux, plus courts encore, sont plus typiquement solo. Ce sont souvent des bateaux davantage adaptés aux balades à la journée qu’aux itinérances. Là-encore l’aide d’un professionnel permettra de distinguer les particularités de chaque embarcation.

Fig 2. Différentes formes de coques de canoë dans la largeur. Source

Choisir la taille de son canoë

Une fois le modèle défini en fonction du type d’eaux que l’on veut naviguer, il est fréquent de devoir encore trancher entre deux voire trois tailles de bateaux différentes. Cela n’est pas forcément intuitif mais c’est le poids de l’équipage et du chargement qui permettra de trancher.  En effet, en vertu du principe d’Archimède, à chargement égal, un bateau court (ayant moins de surface de contact avec l’eau) s’enfoncera plus dans l’eau qu’un bateau long. Trop chargé, un bateau court deviendra donc difficile à manœuvrer. Schématiquement, on peut dire qu’un canoë de 15 pieds ne sera pas le plus adapté à l’itinérance. Un 16 pieds conviendra à des itinérances avec des moyens gabarits à bord. Un 17 pieds sera nécessaire pour les gabarits plus forts où lorsque la durée de l’itinérance impose un chargement particulièrement lourd. Notons néanmoins que, pour une forme de coque donnée, plus il est long, plus est un canoë va vite mais moins il est manœuvrant dans les rapides. Tout se paye en ce bas monde.

Test de solidité d’un canoë en royalex

Choisir le matériau

Les marques utilisent en général le polyéthylène et un matériau davantage « technique » pour confectionner leurs les canoës. Le polyéthylène (PET) est plus économique. Le T-formex (chez Esquif), le Tuffstuff (chez Novacraft) sont plus solides (cf vidéo ci-dessus). Ils permettent également de s’alléger de quelques kilos et accessoirement de quelques euros.

N’hésitez pas à faire part de votre expérience avec un de ces bateaux en commentaire.

Merci à Pierre Orban de Canoë diffusion et Jean-François Souchard de Canoë company d’avoir répondu à nos questions.

Les revendeurs en France :

http://canoe-company.com : marques variées
https://www.canoediffusion.com : Esquif et Ace
https://www.canoe-shop.com: Nova craft et Ace
https://www.atlantickayak.fr : Old town
https://www.passionnature.fr/canoes/ : Venture, Ace et Nova craft
https://snd-kayak-shop.com : Venture