Août 2021 – Finlande
En canoë en famille au pays des… ours !
Texte : Aurélien Rateau
C’est au bord du lac Pieni-Peranka que nous entamons notre navigation sur la Peranlajokki puis la Hossanjokki à travers la Laponie finlandaise à seulement quelques dizaines de kilomètres au sud du cercle polaire. Nos premiers coups de pagaie sont joyeux comme il se doit sous le soleil de fin de journée.
Nous profitons du premier bivouac. Les températures caniculaires des derniers jours vont laisser place à de la fraicheur et de l’humidité dans les prochains jours. Ainsi, va la vie d’aventurier…
Le lendemain, dans le dédale des bras du lac, il nous faut d’abord trouver son timide exutoire.
Nous nous élançons bientôt sur la Perankajokki, toute petite rivière à ses débuts, dans un environnement forestier et bucolique.
mais néanmoins poissonneuse : les brochets ne manquent pas.
Les petits rapides sont amusants mais pas toujours très facile à négocier sur cette rivière étroite.
La parcours de 7 jours sera aussi jalonné de lacs.
où parfois le vent nous a joué des tours.
Progressivement, la rivière s’élargit.
Et les petits rapides aussi.
Les bivouacs sont toujours charmants…
bien équipés pour affronter des éventuelles intempéries…
et propices à la pêche…
Un rapide difficile est contourné grâce à un ingénieux système de rails.
Les écrevisses abondent soit-disant dans ces eaux. Notre butin sera maigre.
Les terriers-huttes nous rappellent la présence ici des castors.
A quelques kilomètres de la frontière avec la Russie, nous sommes au cœur de la ceinture verte de l’Europe, là où le rideau de fer et ses noman’s land ont de facto protégé les espaces naturels pendant des décennies. Aussi, le clou du spectacle sera un affût dans une cabane pour espérer apercevoir…
un ours ! Il s’agit de la région d’Europe où ils sont les plus nombreux. Ils passent ici quasi quotidiennement pour se nourrir de ce que les hommes leur laissent pour espérer les apercevoir.
Les oiseaux « accourent » aussi…
et notamment le pygargue a queue blanche, véritable seigneur des lieux.
La semaine de navigation a été fatigante comme il se doit. Nous piquons du nez dans la cabane. Le bruit de la mastication d’un ours à deux pas de la cabane nous tient compagnie…